Trek de 3 jours en boucle depuis Cauterets :
notre aventure en bivouac dans les Pyrénées
Nous sommes partis de Cauterets pour trois jours de trek en bivouac dans les Pyrénées mi-octobre. Le sac chargé de provisions et la tête pleine de motivation, nous avons eu la chance d’avoir d’une météo idéale : pas un nuage à l’horizon, un soleil radieux du matin au soir. Trois jours d’effort, de déconnexion et d’émerveillement, ce trek a été une parenthèse que nous ne sommes pas prêt d’oublier ! La boucle que nous allons décrire fait une trentaine de kilomètres pour un peu moins de 2000 mètres de dénivelé positif. Elle est faisable en 3 jours, voire 2 jours pour les plus sportifs. Il y a plusieurs spots de bivouac et il est également possible de dormir en refuge. Autre point positif, ce trek est accessible en transports en commun !
Avant le départ : préparer son trek
Se rendre à Cauterets en transports en commun
Il est possible de faire ce trek sans prendre de voiture puisqu’un bus fait le trajet gare de Lourdes – Cauterets toute l’année plusieurs fois par jour.
1) Bordeaux – Lourdes
La durée : environ 2h40
La fréquence : jusqu’à 6 TGV/TER directs par jour
Le prix : à partir de 40 € l’aller retour en TGV avec la carte avantage, 30% plus cher dans la carte, aller-retour en TER à 46 € avec la carte TER +, le double sans carte
Réserver ses billets : sncf-connect
2) Lourdes – Cauterets
La durée : 1h
La fréquence : 4 à 5 bus par jour selon la saison
Le prix : 2 €
Les horaires : vallées de gavarnie
La saison
Ce trek est faisable dès le retour des beaux jours et jusqu’à octobre – novembre en fonction de la météo. L’altitude maximale est d’environ 2 400 m, il est donc important de se renseigner sur la présence de neige au printemps.
Le matériel
Nous avons pris du matériel classique de trek pour cette randonnée : tente légère, matelas gonflable, sac de couchage, chaussures de randonnées, bâton, pastille désinfectante pour l’eau, réchaud, coupe vent imperméable, etc. Même s’il a fait très chaud en journée (plus de 20 °C), les nuits ont été froides, avec des températures négatives. Il est donc primordial d’avoir un sac de couchage bien chaud (confort zéro degré) et un matelas avec une bonne isolation. Nous avions également des couvertures de survie avec nous, bien utiles si le sac de couchage n’est pas suffisant. L’eau ne pose aucun problème : il y a de nombreux lacs et cours d’eau tout au long du parcours. Nous avons fait ce trek en total autonomie au niveau de la nourriture. Il y a deux refuges sur le parcours (Ilhéou et Wallon) où il est possible de prendre des repas, à condition qu’ils soient ouverts et qu’ils aient encore de la nourriture en stock ! Nous avions également téléchargé des cartes hors ligne en amont, c’est indispensable pour cette randonnée qui n’est pas toujours balisée. Nous avions également pris nos maillots de bain pour profiter des thermes de Cauterets à la fin du trek !
La réglementation
Il est primordial de bien se renseigner sur la réglementation avant le départ, notamment concernant les règles de bivouac. Dans le Parc national des Pyrénées, la règle générale stipule qu’il est autorisé de bivouaquer uniquement entre 19 h et 9 h, à condition d’être situé à plus d’une heure de marche d’un accès routier. Il y a certaines zones où il y a des règles plus restrictives, comme dans le massif de la Néouvielle. Vous trouverez plus d’informations à ce sujet ici.
Jour 1 : De Cauterets au lac d’Ilhéou
Nous sommes partis en début d’après midi de Cauterets sous un grand soleil. Nous avons d’abord quitté la ville en marchant dans la forêt, avant d’arriver dans une clairière avec des chevaux.
Marche d’approche dans la vallée d’Ilhéou
Nous avons longé la gave d’Ilhéou par la gauche, jusqu’à atteindre la bifurcation avec l’autre sentier de randonnée sur la droite de la gave. On a continué à monter progressivement jusqu’à la jolie cascade d’Ilhéou. On a croisé quelques marcheurs qui faisaient l’aller retour jusqu’à la cascade depuis le parking.
Bivouac au lac d’Ilhéou
Après la dernière montée au-dessus de la cascade, nous avons enfin atteint le très beau lac d’Ilhéou, déjà totalement à l’ombre à cette heure de la journée. Nous sommes arrivés vers 18 h au spot de bivouac où il y avait déjà 2 tentes. Nous avons trouvé un petit emplacement rien que pour nous, sur un promontoire à côté du lac. Même si la réglementation impose de s’installer à partir de 19 h, cette règle est difficile à respecter en automne, la nuit tombant très tôt. Même en nous installant à 18 h, nous avons fini la soirée à la frontale dans la nuit noire.
Informations pratiques
La distance : 10 km
Le dénivelé : 1100 m
La difficulté : moyenne
Jour 2 : Du lac d’Ilhéou à la vallée du Marcadau
Après une première nuit en tente, nous avons entamé notre deuxième journée de trek sous un ciel aussi dégagé que la veille.
Montée jusqu’au col de la Haugade
Nous avons commencé par une montée de plus de 400 mètres de dénivelé jusqu’au col de la Haugade, qui offre une magnifique vue sur la vallée du Marcadau et les sommets des Pyrénées. Ce col se prête très bien au bivouac, car il est plat et étendu. Ça peut être une bonne alternative en été au lac d’Ilhéou qui doit être très fréquenté, encore faut-il avoir le courage de monter jusqu’en haut !
Randonnée à travers les lacs de haute montagne
S’en est suivie une longue marche sur les hauteurs au milieu des pierriers pour contourner le sommet du Courounalas. On a croisé un berger à la recherche de 2 brebis perdues, qu’il a retrouvé sur le chemin. On est ensuite arrivé au premier lac de la journée, le lacs de l’Embarrat où on en profité pour faire notre pause déjeuner. Après cette pause on a continué à monter pour atteindre le grandiose lac du Pourtet, coincé dans un cirque rocheux. On a ensuite découvert le dernier lac de la journée, le lac de Nère, tout aussi magnifique.
Le refuge du Wallon et la vallée du Marcadau
La descente vers la vallée du Marcadau nous a semblé interminable jusqu’au refuge du Wallon. Voulant un spot de bivouac isolé, nous avons poursuivi un peu jusqu’à trouver l’endroit idéal. Et là, chance incroyable : nous avons croisé notre premier (et dernier) animal sauvage du trek (hors vautours fauves) : un énorme bouquetin ibérique aux cornes impressionnantes ! Cet animal, autrefois disparu des Pyrénées, a été réintroduit dans les années 2010.
Ce deuxième jour, bien que pas trop compliqué sur le papier, s’est avéré bien plus long et exigeant que prévu. Le dénivelé cumulé était faible, mais le terrain très pierreux et accidenté, avec de nombreux passages d’éboulis à escalader a rendu la randonnée assez longue. Au final on a marché toute la journée et on est arrivé au refuge du Wallon à 16h45.
Informations pratiques
La distance : 11,7 km
Le dénivelé positif : 660 m
La difficulté : moyenne
Jour 3 : Retour à Cauterets par le pont d’Espagne
Nous avons entamé notre dernière journée de trek sous un grand soleil, comme les précédentes. Il y avait beaucoup plus de monde sur le sentier : c’était dimanche, et le parking du Pont d’Espagne n’était plus très loin.
Traversée de la vallée du Marcadau
La resdescente dans la vallée du Marcadau ne présente aucune difficulté. Les paysages sont encore une fois grandioses ! On pensait à la base bivouaquer un peu plus bas dans la vallée et faire un détour au lac de Gaube, mais on n’a pas eu le courage et on a préféré redescendre directement à Cauterets pour profiter des thermes.
Le sentier des cascades
Nous sommes ensuite arrivés au Pont d’Espagne, d’où il nous restait encore plus de 2h de marche pour rejoindre Cauterets (et non 1 h comme l’indiquait faussement un panneau !). Nous avons emprunté le sentier des cascades, qui longe la gave du Marcadau : un très beau sentier forestier, aux superbes couleurs d’automne, mais assez technique et long. Après plus d’1h30 de marche, nous avons atteint le parking de La Raillère, puis rejoint Cauterets par le chemin Demontzey qui était le plus court.
Informations pratiques
La distance : 12,5 km
Le dénivelé : 125 m
La difficulté : moyenne
Le bilan du trek
On a adoré ce trek ! Les paysages sont grandioses, magnifiques et variés. On a eu une chance incroyable avec la météo. La durée des étapes était idéale, on s’est un peu fait piéger le 2ème jour en pensant que ce serait une journée tranquille alors que non. Seule déception : on n’a croisé quasiment aucun animal sauvage hormis le bouquetin ibérique le 2ème jour. Bref ça nous donne envie de découvrir ces paysages à d’autres saison : sous la neige en hiver, et au printemps avec les sommets encore enneigés.
Informations pratiques
La distance : 33 km
Le dénivelé : 1900 m positif
La difficulté : moyenne


































